Le gouffre était profond
La lumière n'atteignait pas le fond du gouffre : les gens ne me voyaient pas.
Je montais lentement et le fond du gouffre qui s'éloignait ne m'effrayait pas, je le regardais sans crainte en me retournant; mon bonheur est que je n'ai jamais eu le vertige, je pouvais donc en regarder le fond sans difficulté; sans crainte d'y chuter
Je grimpe lentement, ne regarde en bas uniquement pour ne pas oublier. Le fond s'éloigne, je n'y poserai plus les pieds …... j'espère.
Ne crains rien chaleureuse amie, je prends garde et ne pose pas les pieds n'importe où : j'assure les assises. Je veux retourner à la lumière avec douceur, j'éviterai d'être aveuglé. Je saurai réapprendre vite à mesurer mon enthousiasme.
Je suis conscient de ma fragilité, ma vulnérabilité. Le temps passé au fond du trou a été long. Le moindre sourire inhabituel, un compliment même léger me réjouissent. Il me faut m'y réhabituer, y croire. A la fois çà me rend heureux et me fait douter : est-ce sincère ou intéressé ?
J'éprouve des difficultés à faire la part des choses.
La confiance revient à tous petits pas, mais la part de doute est toujours là.
A l'intérieur quelque chose me ronge comme pour repousser ce qui voudrait s'installer pour m'aider.
Mais chère et tendre amie je suis sur la bonne voie